Une cataracte de dessiccation en "plumes de paon"

La cataracte de dessiccation est une complication fréquente de la chirurgie du segment postérieur par vitrectomie. En effet, le contact entre le gaz utilisé pour le tamponnement interne et la cristalloïde postérieure peut induire une cataracte précoce sous-capsulaire postérieure, survenant dans les vingt-quatre heures, aussi dénommée en «feuille de fougère». Celle-ci est liée à une déshydratation des couches postérieures du cristallin ou à un blocage des échanges métaboliques de part et d'autre de la cristalloïde postérieure. Histologiquement, on retrouve des vacuoles ou des opacités linéaires en forme de plume au niveau du cortex sous-capsulaire postérieur, le plus souvent régressives. Cependant, les gaz de longue durée d'action favorisent une opacification permanente du cristallin, qui est souvent très adhérente et dont la dissection lors d'une phakoexérèse peut se compliquer d'une rupture capsulaire postérieure. Nous rapportons le cas d'un patient âgé de 54 ans, opéré de décollement de rétine de l'œil droit par vitrectomie associée à une cryopexie de la déhiscence rétinienne et un tamponnement par hexafluorure de soufre (SF6), et chez qui l'examen à j1 du post opératoire trouve un aspect de cataracte sous-capsulaire postérieure en « plumes de paon »

Le syndrome de Vogt-Koyanagi Harada dans sa forme purement oculaire: à propos d'un cas

Le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada (VKH) est une affection systémique rare, sévère mettant en jeu le pronostic visuel malgré les traitements agressifs, caractérisée par l'association de plusieurs symptômes: oculaires, méningés, auditifs et cutanés secondaire à une auto-immunisation où le mélanocyte serait la cellule cible. Nous rapportons un nouveau cas rare où l'atteinte oculaire est isolée. La sévérité de l'uvéite réside dans la fréquence des récidives, dans la cortico-résistance et dans la forte incidence des complications qui  conditionnent le pronostic et expliquent les acuités visuelles finales médiocres. La prise en charge doit être  précoce afin d'essayer d'améliorer le pronostic visuel.Key words: Vogt Koyanagi Harada, décollements séreux rétiniens, pin-points, uvéit

Photokératoconjonctivite par coup d′arc

La photokératite est une kératite douloureuse causée par l'exposition non-protégée des yeux aux rayons ultraviolets (UV). On parle de «coup d'arc» quand la photokératite est induite par le rayonnement UV émis par l′arc électrique pendant le soudage à l′arc électrique. Nous rapportons le cas d′un patient de 35 ans, sans antécédents notables, cavalier de profession qui se dit avoir regardé pendant quelques minutes, un arc électrique durant le soudage des portes du stable suite à laquelle, il a présenté une douleur oculaire bilatérale à type de brûlure associé à des larmoiements photophobie et blépharospasme. Son examen clinique a montré une acuité visuelle avec correction à 8/10 et 9/10, une hyperhémie conjonctivale avec une kératite érosive ponctuée limité à la fente palpébrale après instillation de la fluorescéine. Vu le contexte, le diagnostic d'une kératoconjonctivite par coup d'arc a été retenu. Le patient a été mis sous antibiotique topique, agents mouillants et cicatrisants. L′évolution a été marquée, par la disparition totale des signes avec une acuité visuelle qui est remonté à 10/10 en bilatérale. A travers ce cas, on illustre l′intérêt d′une prévention par un port d′équipements de protection adaptés

Manual small incision cataract surgery in dense cataract: Morocco comparative study

BACKGROUND: The purpose of this study was to compare manual small incision cataract surgery (MSICS) with phacoemulsification and manual extracapsular extraction in terms of corneal edema, endothelial loss, and induced astigmatism. MATERIAL AND METHODS: A prospective study carried out in the ophthalmology department of the military hospital of Rabat in Morocco, including 15 eyes of 15 patients with brown cataracts. All patients were operated on by the same surgeon: 5 by phacoemulsification (PKE), 5 by manual extracapsular extraction (EEC) via corneal incision, and 5 by MSICS via tunneled sclero-corneal incision. Each patient underwent pre-, intra- and post-operative evaluation including: 1 — measurement of astigmatism before surgery and 3 months after (after removal of EEC threads); 2 — specular microscopy before and 3 months after surgery; 3 — clinical assessment of corneal edema before and at each follow-up: 1st and 7th day, 1st and 3rd month; 4 — evaluation of operating time. RESULTS: 9 men and 6 women were included. Mean age was 67 years. The mean axial length was 22.98mm. All surgeries were uneventful, and all patients were implanted in the capsular bag with a monofocal implant. Initial endothelial cell count was comparable in the 3 groups (p = 0.48). The endothelial loss was most significant in the PKE group (16%), followed by the EEC group (5.1%) and then the MSICS group (4.5%) (p < 0.01). The change in corneal astigmatism was most significant in the EEC group (2.1D), followed by the MSICS group (0.88 D), then the PKE group (0.65 D) (p = 0.01). In the PKE group, all patients showed moderate to severe corneal edema at 1st postoperative, and in 2 cases, the edema persisted at the 7th day and then regressed at the 1st and 3rd month. Only 2 cases of moderate edema at day 1 in the EEC group, and 1 case in the MSICS group, regressed at the 7th day. Phacoemulsification was the least time-consuming, with an average operating time of 13 minutes, compared with 28 minutes for MSICS and 34 minutes for EEC (p < 0.01). CONCLUSION: MSICS is a technique that resembles manual EEC, with a self-sealing tunneled scleral-corneal incision that avoids a full-thickness corneal incision and, consequently, sutures at the end of the procedure. It requires a learning curve. Our results concur with most of the data in the literature. MSICS is a safe technique, but it remains little used in cataract surgery. We believe that it should be preferred in patients with dense cataracts

Basal cell carcinoma of the medial canthus: resection and reconstruction by glabellar flap

The inner canthus is the site of aggressive basal cell carcinomas. The management of these tumors requires knowledge of the basic principles of reconstruction in reconstructive surgery. Surgical resection with exhaustive control of the excision margins should be performed. Even when the tumor is small, the need for healthy margins often results in a moderate to a large palpebral defect that cannot be repaired with direct sutures. The goal of reconstruction is to achieve a mobile eyelid, good corneal protection, and a good aesthetic result with acceptable donor site sequelae. In this manuscript, we describe a case of basal cell carcinoma of the medial canthus that underwent resection followed by reconstruction with a glabellar flap

Colobome maculaire géant

Le colobome oculaire est une anomalie de développement  de la choroïde ou de la rétine survenant vers la sixième semaine de vie embryonnaire, qui peut siéger au niveau de la macula, et être responsable d'une baisse d'acuité visuelle irréversible. Nous rapportons le vas d'un patient présentant un colobome maculaire de grande taille

A giant dermoid cyst of the orbit present in adulthood — a case report

Dermoid cysts are common orbital developmental tumors in childhood. They account for 3 to 9% of primary orbital tumors. They are considered to be congenital, but not all of them are diagnosed at birth. Dermoid cysts are benign choristomas that arise from sequestration of ectoderm along the lines of embryonic fusion of mesodermal processes destined to be bone. In most cases, the lesion is close to the zygomatic-frontal suture leading to a superotemporal subcutaneous mass in the eyebrow or eyelid. The intraorbital location is relatively rare and more prone to complications, particularly compressive. We report the case of a 41-year-old man with a large intraorbital tumor. The imaging aspects were evocative of an extraconal dermoid cyst. The tumor was resected through a transconjunctival route. Histopathologic examination confirmed the diagnosis of dermoid cyst

Dépôts cornéens de ciprofloxacine en post chirurgie de cataracte

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 62 ans, opéré de cataracte de l’œil gauche par phacoémulsification avec suites simples; il a reçu en post opératoire un traitement comprenant la ciprofloxacine en collyres. Le patient a été perdu de vue pendant 2 mois sans arrêter le traitement; il se présente avec une opacité para-centrale, blanche, d’allure cristalline, correspondant à un dépôt cornéen de ciprofloxacine. Le collyre antibiotique a été immédiatement suspendu et le patient a bénéficié d’un débridement chirurgical très superficiel, et a été mis sous agents mouillants à fortes doses, avec cicatrisation complète de l’ulcération en regard du dépôt cornéen, mais il a gardé une opacité épithéliale para-pupillaire inférieure ne gênant toutefois pas la vision

Macular scar secondary to congenital toxoplasmosis

A 8 years old girl suffers from strabismus since her first months of life. Her visual acuity was very low and could only see fingers moving in her left eye. Her left eye fundus showed a chorioretinal scar in the macula due to congenital toxoplasmosis. The biological findings proved the diagnosis of congenital toxoplasmosis. Functional prognosis of macular scars is very dark.The Pan African Medical Journal 2016;2